Légende. Monstre sacré. Mythe. La farandole des superlatifs est sans fin lorsqu’il s’agit d’évoquer le cas Humair. A 70 printemps célébrés le 23 mai dernier, le batteur-peintre (à moins que ce ne soit désormais l’inverse…) demeure surtout unique pour la musicalité inégalée de son jeu. C’est sans doute très cliché à rappeler mais Daniel Humair ne joue pas de la batterie, il fait de la musique. Nuance.
Avec la verve et le franc-parler qu’on lui connait, sans ornière ni amertume, Humair évoque lors d’un passionnant entretien, son nouvel album en trio avec le pianiste Joachim Kühn et le saxophoniste Tony Malaby (Full Contact pour le label BEE JAZZ), son rapport à la peinture qu’il aborde quotidiennement et revient également sur sa carrière balisée de rencontres rares et parfois mythiques. Un grand moment.